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Les espaces verts en ville
8 mars 2014

Quand la nature ne suffit pas à rendre la ville désirable, l'exemple des grands ensembles.

Cependant: 

Le « grand ensemble » apparaît aujourd’hui comme un archétype de la ville repoussante. C’est loin d’être le seul et on peut ajouter les quartiers anciens dégradés ou les quartiers en mutation des proches banlieues. En France, on a perdu de vue que le concept de « grand ensemble » s’opposait alors violemment à celui, plus ancien, de « cité-jardin ». La contestation par Le Corbusier du concept d’Howard est pour partie l’expression de l’opposition féroce entre progressistes et réactionnaires, entre espaces verts et jardins familiaux. Dès lors, à densité équivalente, le parti de la « cité radieuse » est le négatif de celui d’une cité-jardin : un immeuble d’habitat collectif posé sur ses pilotis, au milieu d’un parc public, son « écrin de verdure ».

Ce concept sera décliné sous bien des formes dans les projets de grands ensembles, dont il faut souligner que la densité restera faible et comparable à celle d’un lotissement, laissant aux espaces verts la moitié au moins des surfaces. Dans tous ces projets, le bâti est organisé autour de l’espace vert traité à l’anglaise – pelouses, massifs et boisements composés de telle sorte qu’ils semblent avoir pré-existé à l’urbanisme, à l’état naturel donc. L’espace vert pouvait être fragmenté, comme les Grandes Terres de Lods et Honegger, à Marly-le-Roi, ou d’un seul tenant comme pour les Courtillières d’Aillaud à Pantin. Le parti de « la ville dans la nature – la nature dans la ville » du quartier du Lac à Bordeaux proposé par Arsène-Henry a été rendu à l’encre verte !

Cependant, dans la réalité quotidienne de ces quartiers, l’espace vert, c’est ce qui reste après le bâti et les voiries : un immense délaissé, mal délimité, qui coûte toujours trop cher à entretenir. Tellement délaissé que la nature y a repris ses droits au bénéfice de la biodiversité. On ne s’étonnera guère que ces espaces verts n’aient jamais conféré une image positive à ces quartiers. L’abondance d’espaces verts ne suffit donc pas à rendre la ville désirable.

Résumé: Jean-François Guet traite de l'insuffisance des espaces verts pour rendre une  ville agréable. Il illustre ses propos par des exemples pris dans les décennies passées et dans des grands ensembles emblématiques tels que les Grandes Terres de Lods et Honegger et les Courtillières D'aillaud à Pantin. Il décrit les difficultés d'entretien de ses espaces verts en raison de leur coût et de leur délimitation, ce qui entraîne une détérioration de leur image et un bien-fondé discutable.

 

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Source: Document internet, site "metropolitique eu", publié le 14/09/2011

Auteur: Jean-François Guet

Adresse de l'article: http://www.metropolitiques.eu/Ville-desirable-ou-ville-durable.html

 

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