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Les espaces verts en ville
3 février 2014

La France trop bétonnée

Certes les espaces verts sont l'avenir des villes:

france bétonnée

Tous les sept ans en France, l'équivalent de la surface d'un département est coulé… sous le béton. Des milliers d'hectares d'espaces verts et de terres agricoles disparaissent au profit de lotissements, de zones industrielles et commerciales, d'infrastructures routières. Alors que le gouvernement s'est engagé à construire 500000 nouveaux logements par an d'ici à 2017 dans le cadre de la loi Duflot, la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs (FNJFC) et l'Union des entreprises pour la protection des jardins (UPJ) ont interpellé la ministre (écologiste) du Logement, craignant que la nature ne soit la grande perdante de cette urbanisation accélérée.

Au lendemain de la guerre, la France comptait 900000 jardins familiaux et il n'y en a plus aujourd'hui que 150000, souligne Hervé Bonnavaud, président de la FNJFC. Les meilleures terres agricoles et maraîchères sont aujourd'hui bétonnées. 

On peut comprendre qu'il faille des logements mais la densification des villes ne doit pas se faire au prix des espaces verts urbains, qui doivent être protégés, ajoute Christophe Juif, président de l'UPJ. Les deux institutions proposent de créer dans les documents d'urbanisme des communes des zones urbaines vertes qui soient « définitivement protégées et inaliénables ».

Supprimer les poumons verts des villes, c'est toucher à la qualité de vie des habitants, insiste Hervé Bonnavaud. Cette soif de béton s'est accrue, selon France Nature Environnement (FNE), à partir des années 1970. « On a encouragé les Français à s'installer loin des villes, et il a fallu créer des routes, des commerces, des réseaux d'eau, d'électricité. Les zones urbanisées se sont étalées comme des taches d'huile en grignotant les espaces naturels forestiers et les anciennes ceintures agricoles et maraîchères, déplore le porte-parole de FNE, Benoît Hartmann. Il n'est pas question de mettre la France sous cloche mais, en jouant ainsi les prédateurs de la nature, on tue la biodiversité et toutes les ressources qu'elle nous apporte. » Pour mettre un terme à cet étalement urbain sans fin, FNE suggère au gouvernement de réhabiliter, réquisitionner les logements vides, reconstruire les villes sur elles-mêmes et de compenser systématiquement les atteintes à la nature. « Lorsqu'on consomme 10 ha d'espaces verts pour construire une crèche, un hôpital ou des logements, il faudrait renaturaliser 10 ha de friches », suggère Benoît Hartmann.

Pointée du doigt, la ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, affirme que « la lutte contre l'artificialisation des espaces agricoles et naturels est une priorité du gouvernement ». Dans le cadre de son projet de loi Urbanisme et logement, elle présentera plusieurs mesures  visant à « construire plus là où sont les besoins sans artificialiser davantage à la périphérie des villes ». Echaudées par le projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes, qui prévoit l'artificialisation de 1650 ha de terres agricoles dans le bocage nantais, les associations écologistes l'attendent au tournant.

 

Résumé: L'explosion de la construction immobilière depuis la dernière guerre a conduit à détruire beaucoup d'espaces naturels sans se préoccuper de l'équilibre de la nature, des éco-système etc... De nouvelles dispositions gouvernementales actuelles, visent à mieux protéger l'environnement tout en satisfaisant la demande croissante de logements notamment à caractère social.

Source: Presse quotidienne "Le Parisien", publié le 01/06/13

Auteur: Journaliste anonyme du Parisien

Adresse de l'article: http://www.leparisien.fr/espace-premium/air-du-temps/la-france-trop-betonnee-01-06-2013-2855393.php

 

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